Animation d’un CINÉ-ÉCHANGE autour du film ÊTRE PLUTÔT QU’AVOIR

Voir un film pour se rassembler autour d’idées... et passer à l’action !

Une projection de film suivi d’un échange est un moyen de réunir pour quelques heures des gens intéressés par les mêmes idées dans un même lieu ! Profitons-en pour que se constituent des groupes d’échanges d’expériences et d’action autour de la question du film !

Le Guide d’animation sera bientôt téléchargeable, voici les premiers éléments :

Animer un ciné échange, c’est proposer un espace de parole et d’échanges bienveillants autour des idées du film. Échanger plutôt que de juger, informer et rassembler plutôt que de diviser.

L’idée est de se rencontrer à nouveau autour des valeurs des pédagogies actives et d’éducation à la nature, quelque soit son parcours et son origine.
Les moyens sont multiples :

 Donner un espace de parole et de témoignages à toute ceux, enseignants, éducateurs, parents qui font déjà des choses localement et leur permettre de se parler le temps de la discussion après le film.

 Se rencontrer, s’identifier localement comme ayant l’envie d’avancer autour de ces questions.

 Pourquoi pas initier un groupe de rencontres et d’échanges, interassociatif et informel qui puissent se rencontrer à nouveaux après la projection pour faire avancer localement les choses. Et passez à l’action !
Car pour passer à l’action, il ne faut pas être isolé.
Former un groupe permet plus d’intelligence collective et de ressources, d’avoir plus de poids, de se donner du courage et de se partager les tâches !

Vous verrez que dans ce guide d’animation, tous les exemples qui sont proposés sont des solutions collectives et nécessitent la formation d’un collectif de gens à l’issue de la projection, ou le travail d’un collectif existant.

L’école publique est l’école de tous, elle doit permettre de faire société. Le constat est que se détourne de l’école publique de plus en plus d’enseignants et de parents. La solution du repli vers l’entre-soi ne peut-être que transitoire, mais elle a le mérite de poser la question largement.
En renouant le dialogue, aidons en priorité ceux qui font déjà beaucoup à se battre pour que les choses avancent et changent au sein même de l’éducation nationale !
En échangeant, en faisant des petites choses car les petits ruisseaux font de grandes rivières !

Avant le film  :

Une courte introduction où vous vous présenterez ainsi que les autres intervenants, remerciements, et vous pouvez simplement évoquer le fait que la discussion qui suivra aura pour but d’échanger dans la bienveillance pour trouver ensemble des moyens de passez à l’action localement et de commencer le travail !

Après le film :

Créer un climat de calme et de confiance. Laisser partir ceux qui ne souhaitent pas assister à la discussion dans le silence, cela permettra à chacun de repenser aux images qui viennent de passer.

Présentez à nouveau les intervenants plus longuement éventuellement pour que chacun se rememorre et fasse le lien avec le film. Expliquez le fait que la discussion doit être un échange et que chacun peut demander la parole si il le souhaite.

La discussion :

Vous pouvez dans un premier temps si les premières questions arrivent, commencer par un débat informel.

Attention à bien répartir la parole et à ne pas laisser un interlocuteur s’accaperer le micro pendant un temps trop long, ou pour sortir du thème de la discussion. Vous pouvez dans ce cas reprendre la parole, lui expliquer poliment que d’autres personnes souhaitent également s’exprimer, et réenclencher les choses vers le thème de la soirée.

Les thèmes qui peuvent permettre de débuter, être abordés pendant le débat, ou vers lesquels vous pouvez réorienter le débat si cela est nécessaire :

Vous pouvez questionner le public, en leur demandant de répondre en levant la main à oui ou non.

 Connaissiez vous le plan numérique dont il est question dans le film ?

En comparaison le temps de séjour en classe verte n’est plus que de quelques jours par an quand elles ont lieu !

Les enfants les plus défavorisés sont aujourd’hui ceux qui passent le plus de temps devant les écrans car ils sont plus acessibles pour eux qu’un coin de nature… Pour l’anecdote, les cadres de la Silicone Valley qui travaillent chez Google et cie, mettent leurs enfants dans des écoles Steiner sans écrans !
Dans un monde de plus en plus hors sol, l’idée de reprendre pied dans le réel, dans l’expérience, dans celle de la nature est plus que jamais urgent !


Solution locale possible : qui a des idées pour faire avancer ça localement ?

 La commune ici est-elle investi dans ce plan numérique aux écoles ? Monter un groupe de dialogue pour investir la question.
 Demander à la commune permettre aussi à chaque enfant de fréquenter la nature via les associations locales, les animateurs nature, etc…
 Proposer de l’information dans les accueils petite enfance et écoles, pour que les gens soient mis au courant des conséquences de trop d’écrans (cf les travaux de Serge Tisseron / âge requis pour les écrans).
 Proposer l’installation de petits poulaillers, de jardins potagers en bacs dont les enfants pourraient s’occuper, et d’espace nature dans les cours d’écoles (pour gratter la terre, faire de la boue, grimper sur des troncs etc…)
 Proposer l’installation d’une petite mare pédagogique dans la cours également, en plus de faire du bien aux enfants, tout cela fait du bien à la biodiversité !

Etc..

 Qui parmi vous avez entendu parler de l’école dans les bois ?
Pensez-vous qu’il soit compliqué de permettre à tous les enfants de fréquenter la nature à l’école et en dehors de l’école ?

Ce modèle d’école est pourtant très répandu dans les pays nordiques, qui ne sont par réputés pour leur temps clément d’ailleurs !

Solution locale possible : qui a des idées pour faire avancer ça localement ?
 Monter une école dans les bois pour les mercredi après midi pour tous et aider les enfants des quartiers à y venir, en lien avec la municipalité ou des associations ?
 Rencontrer les associations locales d’éducation à la nature et voir ce qui est possible avec elles.
 Et les mêmes solutions que dans l’exemple précédents : poulaillers, bas potagers, coin nature et mare dans les cours de récré.

Etc…

 Pensez-vous que les pédagogies actives soient suffisamment utilisées aujourd’hui ?

Le modèle nordique notamment les utilisent énormément avec succés. Les résultats des recherches menées prouvent que les compétences psychosociales et les capacités d’adaptation des élèves sortant des écoles à pédagogies actives sont plus grandes. (cf Rebecca Shankland, Compétences psychosociales et pédagogies nouvelles)

Solution locale possible : qui a des idées pour faire avancer ça localement ?
 Permettre plus d’informations aux parents sur les pédagogies actives : tractage dans les écoles, affichages, projections de films…
 Trouver un moyen d’aider les enseignants qui souhaitent se former.
 Rencontrer les ressources locales en la matière.

…Etc…

 Connaissiez vous l’origine du modèle actuel de l’école frontale ?

L’historique dans le film nous montre les origines des deux modèles frontal, qui a inspiré l’école actuelle, et mutuelle, repris par les pédagogies actives.

A savoir que bien sûr ces pédagogies nouvelles qui ont donc plus d’un siècle, dites actives ont de fait largement infusés dans les modes d’enseignement actuels. Freinet disait lui même, il y a des jours ou je ne fait que 30 % de Freinet !

L’intérêt aussi est de former des citoyens capables de s’engager pour le collectif comme l’explique Célestin Freinet dans le film, d’avoir de l’esprit critique et d’être capable de s’émanciper. Or notre société actuelle, de consommation pousse à l’individualisme, à la solitude et au mal-être.
Un proverbe africain dit « Il faut tout un village pour éduquer un enfant ».
Les questions de co-éducation et de communauté éducative doivent probablement être poser à nouveau dans notre société.

Solution locale possible : qui a des idées pour faire avancer ça localement ?
 Proposer de l’information et des formations à la co-éducation, réunir les acteurs autour de ça.

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